Le patrimoine mobilier
L'inventaire du mobilier de l'église a été réalisé en 2020
par M. Jean-Philippe Maisonnave, chercheur au service
du Patrimoine et Inventaire de la Région Nouvelle
Aquitaine.
Ce travail remarquable est consultable en ligne (dans la case
recherche, inscrire Landes puis cochez "Landes"
puis "Bats" dans la localisation ).
Un exemplaire papier de ce dossier a été remis à la mairie
de Bats.
Lorsque dans les années 1270, Bernard seigneur de Bats rendit hommage à Edouard 1er roi d’Angleterre et Duc d’Aquitaine pour son castrum de Bats, il n’y avait point d’église paroissiale au village. Les habitants qui souhaitaient assister aux offices ou recevoir les sacrements de l’église devaient se rendre à l’église Saint Jean de Vielle.
Vers 1300, Ringarde, Dame de Batz épousa Maurin, seigneur de Doazit. En 1318, Ringarde dame de Bats obtint la confirmation papale de faire bâtir une église paroissiale à Bats dédiée à Sainte Catherine en remplacement d’un oratoire (vraisemblablement la chapelle seigneuriale) déjà dédié à cette sainte. Dans sa lettre adressée au pape, elle justifiait sa demande en indiquant qu’en raison des crues hivernales et des différends avec certains seigneurs voisins comme Guillaume de Marsan qui mit le feu au castrum de Bats, les habitants avaient des difficultés pour se rendre en toute sécurité à l’église de Vielle. Avec l’accord de son fils aîné Othon, Ringarde donnait au curé une parcelle pour construire une maison et du terrain pour planter une vigne et un verger de pommiers.
Lors des guerres de religion, en 1569, l’église paroissiale Ste Catherine fut pillée et dévastée par les troupes protestantes de Moncla.
Que reste-t-il de cette église du Moyen Age simple à une nef ? Peu d’éléments certainement vu les nombreux remaniements qui ont eu lieu ensuite.
Jusqu'en 1802 Bats était succursale et avait donc son propre desservant. Aubagnan et Serres-Gaston lui étaient annexé. Mais, suite à la Révolution, le presbytère fut vendu par la Nation et le desservant s'installa à Serres-Gaston où on transféra la succursale. Bats fut desservi par Urgons jusqu'en 1837. L’évêque, voyant qu'il était impossible d'assurer un service régulier à Bats, envoya un desservant entretenu par les habitants.
Bats ayant de nouveau un presbytère, redevint succursale en 1842. Au 20e siècle, à partir des années 30, le curé nommé desservait Bats et Urgons où il résidait.
A la fin du XIXème et au début du XXème siècle de gros travaux furent effectués.
Le clocher fut reconstruit en pierre de taille en1863 ; la flèche déjà détériorée et fortement endommagée par la grêle de juillet 1874 fut réparée l’année suivante.
En 1898, le conseil de fabrique (clercs et laïcs nommés chargés de gérer les finances nécessaires à la construction puis à l’entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse) reconnut la nécessité de réparer l’église mais n’en ayant pas les moyens financiers, il demanda au conseil municipal d’agir car le bâtiment devenait dangereux.
En 1896, une partie du plafond s’était effondrée juste avant la messe. La municipalité fit dresser un constat par M. Bancons géomètre-architecte : « les murs sont pourris à leur base et de faux aplomb, les plafonds sont vétustes, la charpente vermoulue, la couverture est à remanier, les fenêtres sont insuffisantes en nombre et en taille. Seules peuvent être conservées certaines parties dont la construction est récente : le clocher, la sacristie et la chapelle contiguë à celle-ci. »
François Lafitte d’Urgons remporta l’adjudication en 1900. Pendant les travaux, le culte s’exerça dans la remise de la maison Saint-Jean. Le curé de l’époque était l’abbé Hilaire Labat.
Le cimetière attenant à l’église jusqu’en 1907 fut déplacé pour des raisons d’exiguïté et de salubrité, au fond du bourg, sur un terrain acheté à la famille Plassin.
En 1927, l’une des deux cloches qui était fêlée fut refondue.
En 1976, à l’initiative de l’abbé Lavigne, l’intérieur fut restauré.
